J’ai tout d’abord découvert le yoga par ma mère, qui en fait depuis 45 ans, et qui a réussi grâce à cette pratique, notamment, à ralentir la progression de son handicap. Adolescente, je l’ai suivi à une séance, c’était un yoga très lent, où les postures étaient tenues longtemps, j’ai beaucoup souffert et je me suis dite en tenant la posture de la chandelle et en suant à grosses goûtes « le yoga c’est pas pour moi »…

C’est en 2015, lors de ma formation d’actrice au Théâtre National de Bretagne, qu’une danseuse et metteure en scène est venue nous transmettre la série 1 d’Ashtanga. Sa manière de pratiquer était plus martiale que yogique mais étonnement, dès la première séance, je me suis dite « ça y est j’ai enfin trouvé mon sport !! ».

Le mot « sport » pour parler du yoga entraînerait une crise d’urticaire à plus d’une personne, mais il n’y a pas de honte d’entrer dans ce vaste monde qu’est le yoga par le désir d’avoir un corps en bonne santé. C’est même tout à fait valable. Et plus tard, quand le besoin s’en fait sentir, la philosophie du yoga est toujours prête à nous accueillir.

Donc suite à cela, et durant trois années, j’ai continué à pratiquer seule en regardant detemps en temps la vidéo de Sri Pattabhi Jois guidant la série 1, une vidéo datant de 1993.
Inévitablement, je me suis sentie bloquée, il m’était nécessaire de m’ouvrir. Je suis donc allée pratiquer au studio Ashtanga Yoga Paris. Ce fut pour moi un changement radical. J’ai toujours pratiqué avec joie, étonnement, et je dirai même avec un engouement enfantin; et ici je découvrais le Vinyasa et toutes ces postures incroyables, les forces de l’anatomie ou comment protéger son corps par la connaissance, les mantras, les mudras, le Yin… J’ouvrais un peu plus encore le livre du yoga. Et cela a fortifié mon désir d’enseigner.

Je suis diplômée en Ashtanga Vinyasa par RYS Yoga Alliance 200h et poursuis avec la formation de 300h RYS Yoga Alliance menée par Linda Munro et Gerald Disse.